6 Heures de Charade 2011

Reportage par "Stephmartin"


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

Lorsqu'on s'intéresse à l'histoire du sport automobile et qu'on aime aborder des pistes de « slot scalex » sortant de « l'ordinaire », il était assez logique que je finisse par me retrouver au coeur de l'Auvergne pour disputer le « Grand Prix Historique » de Charade et ce en compagnie de trois autres belges: Greg, Bobby et Bruno.

Dès qu'on entre dans la grande salle hébergeant l'épreuve, l'imposante piste Carrera 4 voies (et « Davic ») impressionne d'emblée: par son développement de plus de 60 mètres et son tracé très technique mais également et même surtout par son relief très prononcé. Sauf erreur de ma part et sauf peut être sur la partie la plus basse du circuit, on ne dénombre en effet pas une seule plaque à l'horizontale. Et certaines pentes doivent sans doute aisément excéder les 15 %.

Sur un tel tracé et avec des voitures qui ne sont pas dotées des performances de LMS32 (et encore moins de LMS24...), on pourrait s'attendre à rencontrer de grosses difficultés au pilotage. Alors évidemment, les premiers tours sont intimidants mais bien vite, on prend un plaisir de plus en plus évident à faire évoluer ces bolides sur ce tracé aussi tourmenté que passionnant. Les voitures les plus rapides du week end (les répliques de GT du début des années 60) descendaient ainsi sous les 24 et même 23 secondes au tour.

Le montage très soigné de la piste complétait le plaisir à évoluer sur cette piste: courant constant sur tout le tracé, de très nombreux aiguillages bien placés parsemant le circuit, qualité des plaques Carrera et de leur ajustage : un vrai régal...

Trois épreuves étaient au programme de ce week-end. Le vendredi soir, on commençait par les Porsche 356 Ninco. Sans véritable surprise, ce furent les voitures les plus délicates à faire évoluer, cela précisé sans que ce soit mission impossible. Une bonne trentaine de concurrents, répartis en trois groupes d'une bonne dizaine d'autos, furent conviés à se mesurer sur ces petits bolides. Après de rapides essais libres, chaque concurrent disputa deux manches de 15 minutes. Les Belges se montraient d'emblée dans le coup.

Après une nuit assez courte, le lendemain, samedi, on attaquait le plat de résistance de ce week end, à savoir les « 6 heures d'Auvergne » en souvenir d'une épreuve d'endurance organisée au tournant des années 50 et 60 sur le tout proche circuit de Charade.

Référence à cette épreuve oblige, les voitures devaient être des répliques de GT de cette époque. Le plateau avait très belle allure avec un mélange de (superbes) carrosseries en résine (la plupart de chez PSK) et de carrosseries plastique (qui devaient toutes peser 30 grammes minimum avec nécessité de placer l'éventuel lest au dessus d'une ligne imaginaire reliant ... le sommet des arches de roues...).

Sous les carrosseries, un ensemble roulant commun à toutes les voitures: châssis – simple pour ne pas dire « rustique » mais plus qu'honorablement performant et surtout conforme à l'esprit de ces voitures - Slot Classic, moteur Cartrix (celui qui équipe également les F1 Classic de la même marque), pneus étroits -mais la aussi, tout à fait décents – Ultimatt et rapport imposé de 26 X 10. Du côté des Belges, Greg faisait équipe avec Bruno sur une Ferrari GTO 64 « Gama » ayant déjà servi l'an dernier alors que, pour ma part, je partageais une Ferrari GTO Fly avec Bobby.

Les essais qualificatifs confirmaient la bonne tenue de l'auto avec le troisième chrono. La première ligne était elle monopolisée par ce qui semblait bien être les favoris de cette épreuve, à savoir les deux Ferrari PSK engagées sous la bannière de ... PSK et pilotées par quelques bonnes gâchettes habituées aux courses « Davic » organisées en France. L'épreuve était subdivisée en trois manches: une première de trois heures, une de deux et une dernière d'une heure. Des points équivalents étaient attribués pour chacune de ces trois manches ainsi que pour les essais qualificatifs. A noter enfin que les postes de pilotage étaient choisis dans l'ordre inverse des chronos obtenus ce qui, nous allons le voir, aura son importance.

Au départ de la première manche Bobby prenait rapidement la tête de l'épreuve, tournant même assez régulièrement sous les 23 secondes au tour, soit plus vite que lors des essais qualificatifs. Les pilotes PSK étaient eux quelque peu décontenancés par les postes de pilotage qu'ils découvraient. En effet, alors qu'ils avaient effectué l'essentiel de leurs essais libres sur des postes plus « centraux », les pilotes se retrouvaient en course aux postes 14 et 15. La visibilité sur la piste n'était certes bloquée par aucun obstacle mais il fallait une vue plutôt bien affutée pour suivre sa voiture éloignée de sans doute plus de 15 mètres dans la partie la plus technique du circuit. En outre, en se déplaçant de près de 10 mètres, les perspectives sur le circuit changeaient grandement. Depuis le poste 13, Bobby était certes à peine moins éloigné mais nous avions eu la « chance » de disputer une bonne partie des essais libres depuis le poste.15.

Bien évidemment cette seule donnée ne fut pas l'unique raison de notre bon début de course mais elle mit d'emblée Robert sur une bonne orbite... Peu après la mi course, c'est ainsi avec déjà plus de 6 ou 7 tours d'avance que Bobby me cédait la poignée. Quelque peu surpris et intimidé à devoir défendre une première place, j' effectuais un début de relais bien prudent mais, rapidement, je finissais par prendre un bon rythme et, sans devoir plus trop forcer, je nous maintenais à la première place.

Pour les manches de 120 et de 60 minutes, le scénario se répéta encore à notre avantage. Les pilotes PSK maintenant habitués à leur poste de pilotage se faisaient certes moins distancer mais Bobby réussissait encore des débuts de course parfaits. Les courses étant de plus en plus courtes, les écarts à l'arrivée étaient évidemment de plus en plus réduits. Dans l'ultime manche, la première équipe PSK parvenait même à terminer dans le même tour.

Avec le troisième temps des essais et trois victoires en autant de manches, Bobby ma Ferrari et moi avions ainsi le joli privilège de remporter ces 6 heures d'Auvergne. Même si je ne m'étais fixé aucun objectif précis pour ce week end auvergnat, cette victoire un peu inattendue demeurera sans doute l'un de mes meilleurs souvenirs dans le hobby...




 

 


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